Chaleur fatale : fonctionnement
Lors du fonctionnement d’un procédé de production ou de transformation, l’énergie thermique produite grâce à l’énergie apportée n’est pas utilisée en totalité. Une partie de la chaleur est inévitablement rejetée. C’est en raison de ce caractère inéluctable qu’on parle de « chaleur fatale », couramment appelée aussi « chaleur perdue ».
Cette énergie selon ses caractéristiques (nature du fluide, température, pression) peut être récupérée et valorisée en interne (au site de production) ou exportée. Les sources principales de chaleur fatale :
- L’industrie (109,5 TWh)
- Les UIOM (4,4 TWh)
- Les STEP (3,6 TWh)
- Les Data Centers (0,4 TWh)
La chaleur récupérable à haute température (>80°C) peut être utilisée directement pour du chauffage (ex : bâtiments), de la production d’eau chaude ou être exportée sur un réseau de chaleur. La chaleur basse température (<60°) peut servir à du chauffage basse température, du préchauffage d’eau chaude sanitaire ou de bassins (ex : piscine). Les pompes à chaleur peuvent permettre de rehausser la température pour la rendre compatible avec l’usage.
Chaleur fatale : pour ou contre
Les avantages
- Un potentiel local important encore peu exploité
- Dimension circulaire : réinjecter une externalité dans le circuit
- Une énergie plus compétitive que les EnR
- Augmente l’efficacité énergétique des procédés
- Émissions de CO2 évitées
Les points de vigilance
- Adéquation entre les caractéristiques de la source (fluides, température) et celles de l’usage ; mais garder en tête qu’on peut les adapter grâce à un échangeur, une pompe à chaleur…
- Vérifier l’adéquation entre le profil de production et le profil de consommation
- L’énergie perdue peut être très diffuse sur les procédés, dans ce cas sa captation est très coûteuse